L’or stagne suivant les mouvements du dollar
L’or a clôturé le mois sans direction forte la semaine dernière, suivant les mouvements du billet vert. Rappelons que ce dernier sert à fixer le prix du métal jaune et ses gains pénalisent les investisseurs utilisant d’autres devises pour s’en acquérir.Or, les acteurs du marché cherchent à prévoir l’échéance du prochain relèvement des taux de la Fed.
En début de semaine, l’once d’or frôle son niveau record depuis un mois en raison de la faiblesse du dollar américain. Il a atteint les 1.261,28 dollars. Une évolution qui est du moins nettement modérée vendredi en fin de séance.
« L’or a été sous pression jeudi, quand les estimations du produit intérieur brut (PIB) américain a été revu à la hausse. L’attente d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt aux Etats-Unis, après des discours allant dans ce sens de la part de membre de la Réserve fédérale américaine, ont contribué à cette baisse » explique un analyste chez FXTM.
Le métal jaune, un excellent refuge
Dans des situations de crise monétaire, l’or s’avère être le seul actif financier à conserver sa valeur. Un avis soutenu par les observateurs de Naxitis. « Il procure une stabilité en temps d’instabilité économique et politique » laissent entendre ces experts. « Par ailleurs, la hausse des taux d’intérêt diminue le coût relatif de posséder un actif sans dividendes » rajoutent-ils du fait que les obligations sont moins rémunératrices.
Cela s’explique également par le commencement officiel du Brexit mercredi dernier. De fait, les cours ont stagné sans grande évolution. Pour ce qui est de la demande d’or physique d’or, elle diverge chez les principaux consommateurs. La demande chinoise a été faible sur les deux premiers mois de l’année, contrairement à ce qui s’est passé en Inde où elle a repris son envolée.
L’argent fait mieux que l’or
Toutefois, les cours de l’argent n’ont pas suivi cette voie. Jeudi, il assiste à une hausse spectaculaire et enregistre son plus haut depuis quatre semaines à 19,31 dollars l’once. Sa performance est meilleure que celle de l’or sur la semaine.
« L’argent a pu être soutenu par la bonne santé des métaux industriels », ont noté les analystes de Capital Economics pour la simple raison que « les usages de l’industrie du métal gris comptent pour 60 % de la demande, contre 10 % de la demande pour l’or ».
Les platinoïdes en recul
Du côté des platinoïdes, on perçoit un recul net du platine de son plus haut en près d’un mois. Il était à 983,15 dollars pour atteindre son plus bas en trois semaines et termine vendredi à 939,80 dollars. Le palladium quant à lui a baissé dans une moindre mesure.
Face à des prises de bénéfices d’investisseurs spéculatifs, la baisse est inévitable vu que les deux métaux ont réalisé des gains importants récemment. La chute du rand sud-africain n’a fait qu’aggraver leur cas dû à la conjoncture actuelle en Afrique du Sud, notamment de l’instabilité politique.
« Cela réduit les coûts pour les entreprises minières étrangères qui extraient ces métaux dans le pays et pourrait conduire à une hausse de l’offre », estiment les spécialistes de Commerzbank.
Récapitulatif des prix au fixing de vendredi soir
Au fixing du vendredi soir sur le London BullionMarket, le métal jaune a fini à 1.244,85 dollars contre 1.247,50 dollars sept jours plus tôt.
L’once d’argent a terminé à18,06 dollars contre 17,63 dollars le vendredi précédent.
Sur le London Platinium and Palladium Market, les cours du platine a clôturé à 940 dollars l’once, contre 964 dollars il y a sept jours.
Enfin, le prix du palladium ferme la marche à 798 dollars l’once, contre 816 dollars la semaine passée.