L’or se reprend en main
La question se pose sur l’avenir du métal jaune : va-t-il se reprendre en main ? La réunion de la Fed du 18 juin a incité le FOMC de continuer à réduire ses rachats d’actifs de 10 milliards de dollars supplémentaires. Dès le mois de juillet, ces rachats vont se porter sur un montant de 35 milliards de dollars d’obligations américaines ; 20 milliards seront souveraines, contre 25 milliards en juin et 15 milliards seront foncières, contre 20 milliards en juin.
Ce qui occasionne une réduction de 5 milliards de dollars par rapport au mois de juin. Vu que le programme prendra fin d’ici la fin de l’année, la présidente de la Fed, Janet Yellen compte maintenir à un niveau faible, le taux d’intérêt directeur même après la fin du calendrier de rachat d’obligations.
Le taux de chômage en baisse
D’un point de vue économique, le redressement de ce taux d’intérêt va rester tributaire, c’est d’ailleurs le cas du taux de chômage au mois de mai, qui est à son plus bas niveau depuis plus de six ans, soit 6,3%, même si Janet Yellen reconnaît les fragilités du marché du travail. Apparemment, la population active n’est pas assez motivée.
En outre, il va falloir se passer d’un premier relèvement des taux avant fin 2015 à 1,13% et à 2,5% en 2016, ce qui est sans doute la décision prise par la majorité des membres du FOMC. Dans l’ensemble, le contexte gratifie la faiblesse du dollar, ce qui va susciter les investisseurs à se tourner vers l’or, car le rendement faible entre le métal jaune et les obligations joue automatiquement en faveur de l’or.
Les crises favorables au cours de l’or
En se référant au plan géopolitique, le problème en Irak inquiète fortement les investisseurs. En conséquence, ils se tournent principalement vers l’or, ce métal qui est incontestablement une valeur refuge. Le jeudi 19 juin, l’once était à 1322,41 dollars, un niveau élevé qu’il n’a pas atteint depuis le mois d’avril.
« Le fait qu’il soit monté au-dessus de la barre psychologiquement importante des 1 300 dollars a probablement provoqué des achats techniques, renforçant la hausse du prix » explique les analystes chez Commerzbank. En mars, son cours a même avoisiné les 1 400 dollars dûs à la crise ukrainienne, ce qui laisse entendre que toutes les crises sont favorables à l’or. La Fed n’arrive même plus à contenir le cours de l’or en dessous de 1 300 dollars, autrement dit, le métal jaune se reprend en main et ce, pour de bon