Le fixing de l’or à Londres reflète t-il vraiment la réalité ?
Depuis des décennies, le prix de référence pour ce métal précieux est fixé par Londres afin de permettre les transactions. Le chiffre établit doit alors être le miroir de la situation dans le domaine, prenant compte de la demande et de l’offre. Cela semble bien théorique car le fonctionnement est tout autre.
Un lieu de décision mais pas d’action
Si le fixing est réalisé à Londres, il ne correspond pas aux seules transactions effectuées sur place mais va tenter de prendre en compte l’ensemble de la demande et de l’offre dans le monde entier. L’essentiel des manœuvres pour faire bouger ce cours se passent en Chine où les investisseurs ont mis en point une stratégie intéressante.
La plupart des gros investisseurs vont acheter l’or à moindre coût à Londres pour le revendre par la suite à Shanghai à un prix plus élevé. La différence possible entre les deux valeurs va permettre de réaliser de forts bénéfices et démontre que la capitale anglaise ne prend pas en compte tous les facteurs qui peuvent réellement influer sur ce métal précieux.
Un mode de calcul erroné
Le fixing de Londres prend en compte les stocks qui arrivent au niveau du London Metal Exchange, ce qui ne signifie pas qu’il corresponde exactement au reflet des échanges au niveau mondial.
La valeur de l’or peut donc être moindre ou plus élevée dans d’autres parties du monde. Ce mode de fixing est loin d’être optimal bien qu’il soit difficile de mesurer exactement chaque mouvement concernant l’or.
L’achat d’or de la part de la Chine va modifier nettement le cours de ce métal au niveau du Shanghai Gold Exchange et il est important d’en tenir compte à l’avenir. Si Londres représente le lieu de stockage principal de ca métal précieux, d’autres places ont également leur importance, comme New York, Singapour, Zurich et bien sûr Shanghai. Une prise en compte de cette réalité a amené à repenser tout le système car de nouvelles règles devraient être définies pour ce fixing, en prenant compte de la Chine.