L’appétence pour l’or diminue en 2016
L’or s’est stabilisé durant les dernières semaines de l’année 2016 et accueille 2017 en toute discrétion. En gros, l’année a été marquée par trois événements majeurs, à savoir le Brexit, Trump et l’Italie, soient, les obstacles principaux qui ont conduit à la baisse les prix de l’or.
En effet, la forte volatilité des cours a laissé des traces en générant des réactions atypiques, car la conjoncture n’était guère propice au métal précieux. Les investisseurs se sont détournés de l’or pour spéculer sur d’autres actifs plus sûrs, notamment des actions redynamisées par l’extraction haussière des indices. Du coup, la notion de valeur refuge n’était plus à l’ordre du jour. En un peu plus clair, le métal précieux perdait de sa brillance.
Recul des achats d’or
Au cours des trois dernières années, les acheteurs sont de moins en moins nombreux à s’approvisionner en or, ce n’est donc pas nouveau. Il a enregistré des performances début 2016, ce qui portait à croire que les prix allaient reprendre.
Par ailleurs, les investisseurs se sont rués vers l’or au premier semestre dans la perspective de vouloir diversifier les actifs face aux imbroglios politico-financiers. Nonobstant, les cours ont reculé au plus bas suite aux résultats des votes britanniques et la victoire de Trump n’a fait que renforcer la tendance.
Fed : une nouvelle donne monétaire en perspective
Nous le savions depuis toujours que l’essor du dollar américain joue contre l’or, une devise dans laquelle il est évalué. Donald Trump a évoqué une série de mesures sur les relances budgétaires et fiscales. S’il tient parole, la mise en application de ces initiatives va consolider l’économie américaine, et donc relancer les perspectives inflationnistes.
Pour sa part, la Fed a fait remarquer dans son discours, sa fermeté et son engagement quant à la normalisation intensive de sa politique monétaire. Une nouvelle tournure qui dope le « dollar index » situé sur un pic de 14 ans. Tout compte fait, le billet vert évolue dans une toute autre sphère par rapport à l’or. En se référant aux graphiques, leurs courbes évoluent de manière asymétrique.
Qu’est-ce qui bloque le marché aurifère ?
D’une part, l’engouement pour les actions à risque s’intensifie au détriment des actifs moins risqués. En conséquence, les ETFs spécialisés sur l’or se voient obliger de délester de leurs stocks. D’une autre, la demande est faible venant des principaux consommateurs mondiaux qui sont l’Inde et la Chine.
Il n’est donc pas facile de trouver le juste équilibre pour rétablir le marché. Avec le processus de démonétisation en Inde, la demande aurifère a brièvement augmentée. Quant aux actifs défensifs, les banques centrales ont boosté pendant longtemps la fièvre acheteuse.
Un début d’année en hausse
Sur l’ensemble 2016, la performance annuelle est de 9% seulement, sans rallye de Noel, ni quoi que ce soit. Les détenteurs de métal jaune s’inquiètent sur le sort de l’or. Un sentiment qui ne leur accompagnera sûrement pas sur la deuxième moitié de l’année 2017 après la jubilation passée du mois de janvier. Selon les données hebdomadaires, les cours sont à 1.130 dollars l’once d’or fin 2016, susceptible de les entraîner à la baisse en cas de cassure. Néanmoins, le premier fixing à Londres du mercredi montre un rebond à 1.165,9 dollars le prix de 31,1 grammes d’or.