La position des acteurs du marché, face à la chute des cours
Le cycle baissier du cours de l’or a alarmé les spécialistes du secteur. Selon les producteurs, le coût global de la production en moyenne d’une once d’or est de 1 350 dollars. Or, il était à 1 696 dollars l’année précédente. Ce sont les estimations d’une filiale de Thomson Reuters qui n’est autre que, le cabinet spécialisé sur les métaux GFMS.
Une situation critique
Cependant, une étude publiée par Citibank en août estime qu’avec un coût global de 1 331 dollars l’once d’or, 40% des producteurs vont perdre de l’argent. Au Denver Gold Forum, considéré comme étant la messe annuelle de l’industrie, Doug Politt a évoqué la gravité de la situation en s’interrogeant : « comment vont se réveiller en disant : ‘c’est un cours effrayant, terrible et nous ne pouvons pas survivre à ce cours ? ‘ ». « Terrible » et « effrayant », des termes qui sont loin d’être rassurants. Lors du forum, les participants n’ont cité aucune mine exposée à la fermeture, même s’il est évident que celles qui ont les coûts de production les plus élevés sont les plus risquées.
Des points de vue divergents
Certains investisseurs et producteurs restent optimistes en espérant que la baisse de la production aidera à remonter les cours, tandis que d’autres s’attendent à ce que les cours trouvent un plancher. D’après le gérant de Tocqueville Asset Management, Douglas Groh : « Les producteurs seront réticents à se lancer dans de nouveaux projets tant que les cours resteront inférieurs à 1.500 dollars ». Les cours grimperont au cours des prochaines années, selon sa prévision. Quant à Chuck Jeannes, directeur général de Goldcorp, il souligne que : « l’industrie est proche du « pic de l’or », c’est à dire du niveau de production qu’elle ne pourra plus jamais dépasser en raison de la raréfaction des filons ». Pour lui, 2015 est l’année idéale pour extraire le plus d’or possible.